Portrait – Hervé Roué, la culture de l’accompagnement !

Dans le cadre de la 18éme édition du festival international du film d’éducation, nous avons interviewé Hervé Roué ; le responsable du secteur culture des CEMEA Normandie. Nous avons eu l’occasion de discuter à propos de lui, son parcours et son rôle au sein du festival.

Les fonctions principales d’Hervé, au sein des CEMEA normand et en lien avec les CEMEA nationaux, est d’assurer l’accueil et la gestion du public « gestion des flux », mais aussi d’assurer la logistique et le matériel nécessaire pour le festival. 

Il change parfois de casquette durant le festival, devenant coordinateur jeunesse il s’occupe de l’animation auprès des publics jeunes, de maternelle jusqu’au collège. Enfin, ses actions s’étendent en dehors du festival, puisqu’il est aussi chargé des relations avec les partenaires, les actions qui ont lieu en dehors du festival ainsi que les projections en dehors des murs du festival comme en EPHAD ou en hôpital psychiatrique par exemple.

Hervé aime définir son métier comme étant « couteau suisse » Il s’occupe des questions de l’accompagnement des publics, comment chacun peut s‘approprier une œuvre d’art ? Ou encore comment chacun peut se trouver légitime à avoir un avis sur un film, sur une pièce de théâtre, sur de la danse etc. ?

Mais aussi, il s’occupe d’établir les liens entre les différents partenaires du territoire.

Il occupe également le rôle de médiateur culturel mais lui ne se place pas du côté de l’œuvre mais de celui de l’accompagnement.

Ancien metteur en scène, il faisait déjà de l’accompagnement culturel en lien avec des amateurs, des personnes en situation de handicap etc.

Depuis 15 ans, Hervé travaille avec les CEMEA, il nous dit que c’est une autre manière de créer des projets, de travailler avec des personnes, et de faire de la création.

Du haut de ses 5 participations au FIFE, Hervé nous explique une partie de l’histoire du festival. Même si il n’a pas connu ses tout débuts, il nous rappelle que les CEMEA Normand étaient initialement divisés entre la Basse et la Haute Normandie. 

Cette nouvelle appellation populaire du FIFE d’Evreux est donc due en grande partie au nouveau découpage des régions.

Hervé a pour objectifs principaux liés au festival de continuer à enrichir et à consolider les partenariats déjà présents, avec d’autres structures d’Evreux, de l’agglomération du département mais il a aussi pour ambitions de créer de nouveaux projets, de nouvelles rencontres etc.

Le FIFE est un lieu d’expérimentation sur les démarches d’accompagnement des publics, c’est des choses qu’ils ont envie de conserver et de développer tout au long de son évolution.

Notre interlocuteur nous raconte que le festival lui permet de sortir de sa zone de confort et comme l’équipe change d’une année à l’autre, cela lui permet de rencontrer de nouvelles personnes et d’échanger de nouveaux points de vue.

Pour Hervé, le cinéma est une technique d’animation très intéressante, puisqu’ il s’agit d’une animation qui permet l’échange et le débat avec des publics qui ne se rencontrent pas souvent. A la différence du théâtre dans lequel il y a une distance plus importante. Les gens peuvent s’identifier aux personnages et parler d’eux-mêmes en faisant des liens.

Il voit le cinéma comme un espace de rêve pour emmener les spectateurices dans un nouvel imaginaire sans la distance de la scène ou la froideur des activités sans outils d’animation.

Chloé Retif, Isaac Brier et Killian Gibert.

Etudiant.e.s en carrières sociales à Tours.