Complexité humaine d’un motard, par Zoé D.

Complexité humaine d’un motard

 «El Motoarrebatador» est un long métrage intrigant réalisé par Augustin Toscano. Il se passe en Argentine dans une ambiance de violence qui sévit et qui persiste. Deux amis, Miguel et «le Rouquin», volent le sac à main d’une femme âgée, Elena Suarez.  L’image frappante de celle-ci, inerte sur le sol, déclenchera la culpabilité du héros et un sentiment d’horreur chez le spectateur. Tout au long de ce film, Miguel tentera d’aider Elena, devenue amnésique à la suite de cette agression, en commençant par s’immiscer dans sa vie.

Il entre chez elle, dans un travelling lent et hypnotisant, casque de moto vissé sur la tête, éclairé par la lumière crue de son téléphone portable. Cette scène porte à s’interroger sur les motivations ambiguës du personnage…D’autres plans en plongée livrent en effet sa détresse et ses doutes, allongé sur un banc, les yeux vers le ciel ou quand son regard vide et interrogateur se retourne vers la caméra de surveillance d’un supermarché qu’il braque…Ce sont des moments de réflexion sur sa vie désordonnée.

 Malgré des plans esthétiquement intéressants et une musique envoûtante, ce long métrage ne nous laisse pas assez la possibilité de nous attacher aux personnages. Ils semblent froids et distants, même si leur complexité humaine enrichit l’histoire.

 

Zoé D.

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