C’est toujours compliqué pour une famille de reconstruire une nouvelle vie dans un nouveau pays. Ici, il s’agit d’une famille chilienne ayant fuit son gouvernement, dont l’oncle fut victime suite au coup d’Etat de 1971, dans le film on peut y voir son témoignage, il fut notamment torturé avec des cigarettes ou de l’électricité. Le père, Osvaldo est âgé de 65 ans et son fils, Martin ayant 25 ans, ont tous deux emménagés dans la banlieue parisienne, à Aulnay dans le 93. Le père détruit par le fait d’avoir abandonné sa famille et ses amis au Chili, se réfugie dans des activités artistique telles que la peinture et la musique latine. Quant au fils, Martin, profite de sa nouvelle vie pour se faire des amis.Sa vie est plutôt typique, il s’amuse avec ses amis, fait des sorties en moto, fume et se filme en partageant sa vie sur les réseaux sociaux. Il a surtout un problème d’autorité puisqu’il ne peut s’empêcher de critiquer la police. On sent que leur relation est vraiment très compliqué, Martin, le fils, semble déconnecté de son père, il ne lui parle que très rarement, leur discussion tourne souvent autour des problèmes de Martin. Le père, conscient de la lassitude de son fils, lui transmet son héritage musical du mieux qu’il peut. Martin, conscient de ses capacités musicales s’entraîne sans réelle conviction. Il préfère passer son temps à l’extérieur de la maison familiale . Dans ce moyen métrage la musique est un élément important et omniprésent qui permet à l’intrigue d’avancer. C’est d’ailleurs cette dernière qui permet la réconciliation des deux protagonistes du film.
Nous vous conseillons donc ce film, il présente l’intégration d’étrangers sous un nouvel angle, notamment grâce à Martin puisqu’il ne remercie pas la France de l’avoir accueilli, au contraire il la critique par le biais de la police via les réseaux sociaux, c’est ce changement qui amène une touche magique au film.
N’hésitez pas à voir un autre article à ce sujet, celui des jeunes critiques à cette adresse : http://blog.festivalfilmeduc.net/2018/12/cuatro-y-quena-par-alison-quemar/
Théo Bourgeois, Maral Issazadeh Ahranjani
Très fine analyse d’un film qui me parait des plus passionnant