Critique du film Ombres et lumières

334236388_640« On est dans un autre monde », du moins, c’est ce que pense l’un des détenus de la prison de Lantin, un monde dont on se demande s’ils vont pouvoir sortir un jour. Charline Cardon et son coréalisateur Antonio Gomez Garcia nous font visiter une prison où l’on fait participer les détenus à un programme théâtral, une activité riche en plaisirs, en joies, en adrénaline et plus encore comme certains peuvent le dire. Zizou, plusieurs fois par semaine, et avec lui un petit groupe d’une dizaine de personnes, se rend dans l’un des endroits de la prison pour y pratiquer le théâtre.
A la fin de l’année, ils devront présenter une scène jouée par tout le monde. Un humoriste intervient chaque semaine pour leur apprendre les bases. Certains trouvent cela « assez compliqué mais très amusant et intéressant ». Ils font des exercices de mise en voix pour apprendre à la poser ou bien des petites scènes improvisées pour s’entraîner.
Cette idée de pratiquer des activités, nous la devons au directeur, qui se préoccupe beaucoup de ses « hommes ». Il trouve important de ne pas les laisser dans la « mouise ». A la fin de l’année, après le « spectacle », tous les membres de la troupe donneront une conférence où l’on entend des questions du type : « Comment faites-vous lorsque vous avez des enfants… ? » L’un des membres explique que le théâtre est la seule chose positive qui lui soit arrivée en prison, qu’il ne retiendra que ça. Un autre dit que « Ce n’était pas que tu théâtre, il y avait autre chose qui passait… ». Peut-être un message qu’ils veulent transmettre. Tous disent que si l’on n’a pas envie de se battre, personne, à la fin du séjour en prison ne les aidera. Quoi qu’il arrive, ils devront faire ou refaire pour certains des formations pour avoir une activité professionnelle à leur sortie de prison.
C’est un excellent documentaire, réaliste, clairement expliqué. On entre dans la peau des personnages et on prend plaisir à partager leur expérience sur le théâtre.

Valentin Marie