Mickey and the Bear : Un premier film réussi

Mickey Peck est une jeune américaine qui fait sa dernière année de lycée et se prépare à partir pour la suite de ses études, mais sa relation avec son père addict aux opiacés va compliquer les choses. 

Pour son premier long métrage,  Annabelle Attanasio nous plonge dans un drame au cœur du Montana entre burger et toxicomanie. Ici Camilla Morrone nous livre une merveilleuse performance d’une lycéenne débrouillarde seule avec son père en pleine réflexion sur son environnement toxique avec un choix qui s’offre a elle, partir ou bien rester.

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Le film enchaîne les festivals, notamment le festival du Grain à Démoudre au cours duquel il a décroché trois prix, mais avant tout lors du festival de Cannes dans la compétition ACID (association pour le cinéma indépendant et sa diffusion). Il a également été retenu en sélection officielle à Deauville.

Ce drame mélancolique appuyé par des couleurs chaudes aborde plusieurs sujets sérieux tels que la mort, l’addiction, l’adolescence et la reconstruction de la famille. Tout au long du film nous sommes restés scotchés devant tant d’action. Le film est juste du début à la fin. Même si l’histoire parait vue et revue,  Annabelle Attanasio joue avec nos attentes pour nous livrer quelque chose d’hors norme. 

Les décors correspondent à une réalité à laquelle nous sommes habitués. De nombreuses  images bercées par la culture américaine et la réalisation qui s’affranchit des codes hollywoodiens nous immergent encore plus facilement dans l’environnement du film. Chaque personnage nous a procuré de la compassion et de la tendresse. Ce film nous montre une Amérique profonde et folle comme ces personnages à deux facettes avec le bon côté et leur côté refoulé. Seul Mickey se détache de cette masse et c’est d’autant plus dur pour elle. Nous sommes ressortis de ce film avec une image ancrée du Montana et une envie profonde de voyager et de découvrir tout en réfléchissant. Ce film mêle sourire et drame avec justesse, nous ne nous retrouvons jamais dans le superficiel, les personnages sont vrais.

Esteban Guibert, Lucien Rault, Amandine Jerram