Critique du film Etincelles

Des enfants s’accomplissent en trouvant et en s’exerçant à une profession. Ce documentaire qui se passe dans le Lycée Professionnel Ferdinand Fillod de métallurgie en Belgique a été réalisé par  Alexandra Santender (Fabricassons). On y voit de jeunes passionnés, l’esprit entreprenant. Ils passent leurs journées à créer. Ils sont dans un univers qui leur plaît, ils sont motivés et intéressés. On redécouvre ainsi la filière professionnelle comme une voix d’avenir et de prestige pour beaucoup de jeunes qui en ressortiront avec une excellente qualification. Leurs professeurs sont pour beaucoup meilleurs ouvriers de France, ce qui contribue à l’excellence du lycée.
On les voit, amoureux de leurs métiers, et amoureux du métal. Une matière qui fascine depuis qu’on sait la manipuler, la seule qui reste de nos jours une matière d’exception aux propriétés fascinantes. « J’aime, ça brille », dit un élève travaillant sur une pièce de bronze.  Alexandra Santender s’intéresse elle à ses propriétés musicales, faisant un parallèle entre le style musical de ce nom et la matière elle même. Ainsi le son et l’image sont « métal » tout au long du documentaire. La réalisatrice compose aussi à partir de simples sons métalliques aux sonorités étonnantes. Le travail du matériau fascine aussi, avancer dans la création d’une pièce, s’aider du feu et le manipuler. On voit le métal rougeoyant et étincelant comme une braise indestructible, crachant des étincelles sous des coups répétés, ne se laissant déformer que sous des chaleurs extrêmes. Et ces élèves déterminés qui apprennent à le dresser. Ils rêvent déjà d’un avenir professionnel et artistique et trouvent leur orientation en travaillant chaque filière de la métallurgie.
« Étincelles » fait aimer et redécouvrir la filière professionnelle, montre des gens motivés par l’art et ne l’ayant pas choisi par dépit. Ils aiment ce qu’ils font.

Clément Angilella