Valentina o la serenidad: le deuil sous toutes ses formes.

Le deuil est un sujet qui touche tout le monde, adultes comme enfants. Ce mercredi 4 décembre, nous sommes allés voir Valentina o la serenidad qui est un long métrage réalisé par Angeles Cruz. Ce film originaire du Mexique, traite de thématiques universelles et intergénérationnelles telles que le deuil, l’enfance, la famille mais aussi la spiritualité.

Angeles Cruz relate l’histoire de Valentina, une fillette de 9 ans qui est confrontée à la mort de son père, noyé dans le fleuve près de leur maison. Suite à cet événement, Valentina va traverser de nombreuses phases avant d’accepter la mort de son père.

Refusant d’y croire, elle cherche un moyen de communiquer avec lui par le biais de la nature et des éléments. Elle cherche à sentir sa présence en portant son chapeau et ses vieux habits. Elle néglige l’école pour se rendre à la rivière ou elle parle à son père. Néanmoins, elle finit par prendre conscience de la triste réalité et se laisse aller au désespoir (elle va jusqu’à cesser de s’alimenter), avant de finalement accepter cette perte terrible.

Le deuil n’est jamais une période facile, en particulier pour les enfants qui n’expriment pas leur douleur de la même façon que les plus grands. Ce long-métrage nous permet donc d’observer ce processus et toutes les émotions contradictoires qui en découlent sous le prisme de l’enfance. De plus, la mise en avant de traditions provenant de la communauté mixtèque (dont la réalisatrice est originaire), confère une singularité ainsi qu’une ouverture sur le monde et un bagage culturel très intéressants, par exemple au niveau des rituels funéraires propres à cette communauté. Cela permet une immersion totale dans la vie de Valentina, et nous donne l’occasion de nous sentir proche d’elle et de ses sentiments.

Nous vous recommandons vivement ce film empli de poésie. Il nous offre une esthétique très épurée et proche de la nature, avec notamment de nombreux plans rapprochés de détails du vivants (tels que des fourmis, ou l’écorce d’un arbre). Ces plans très immersifs permettent au spectateur de se plonger dans cette culture, et cette spiritualité, ainsi que dans la tête de Valentina. L’atmosphère du film renvoie à une sorte de métaphysique, de conscience du monde. L’omniprésence d’un père pourtant absent, la croyance de Valentina envers « les pouvoirs du tonnerre » ainsi que les dialogues succins et sobres, renforcent cette dynamique innocente et mélancolique.

Une critique de Mélissa, Mathilde et Clément,

élèves de 1ere au lycé François 1er.

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