En ce 4ème jour de festival, a été diffusé le court-métrage en compétition: Les empêchés
Réalisé par Sandrine Terragno et Stéphanie Vasseur.
Ce court-métrage rassemble neuf témoignages d’individus très différents .Sous l’aspect d’un collage animé, ils nous confient leurs peurs, dont leurs craintes de faire souffrir et de souffrir , leurs hontes, leurs envies et leurs complexes.
Dans la première confidence une jeune femme,mariée depuis peu, nous fait part de son amour pour la mer.Malheureusement son mari aime la montagne. Par amour, elle tait son mécontentement de partir à la montagne.
La deuxième confidence est faite par un homme.Il trompe sa femme malgré son amour pour elle. Il cherche une aventure, veut se sentir libre, se faire désirer par une autre femme que son premier amour mais n’ose l’avouer.
Le troisième récit est celui d’une femme.Elle raconte le dégoût qu’elle ressent vis à vis de son corps qui change en vieillissant. Elle explique sa difficulté à se montrer nue devant son mari.
La quatrième histoire présente une jeune femme en couple depuis peu mais très complice avec son petit copain. Cependant la jeune fille a tellement peur de l’avenir que son couple ne résistera pas à cette crainte.
Par la suite, un homme nous confie qu’il est fou amoureux de sa meilleure amie. Celle ci enchaîne les relations sans intéresser à celui qui l’aime vraiment. Il sait pourtant que c’est peine perdu et se prive de vivre pleinement sa vie de jeune adulte.
La sixième situation est le témoignage d’une femme se plaignant de son travail. Elle ne trouve pas le courage de revendiques les injustices salariales dont elle est victime.A l’inverse elle admire sa brave collègue.
Puis un artiste remet son talent en question. Il trouve son art comme lui, plat et sans personnalité. Alors il se réoriente, gagne bien sa vie, mais se rappelle constamment qu’il est un « artiste raté ».
Le huitième témoignage est plutôt cinglant. Le graphisme est très sombre, la musique aussi. Un homme parle, avec ses pensées d’enfant, de l’inceste vécu à l’âge de 7 ans. Il confie ce secret enfoui jusqu’au jour où son fils né, par peur de reproduire cet acte cruel.
Le dernier extrait évoque la peur des déportés durant la seconde guerre mondiale d’exprimer l’horreur des camps. Ils craignent de ne pas être cru et pendant longtemps ont occultés leurs mémoires.
Les empêchés est une œuvre qui pousse le public à se remettre en question et à s’assumer.
Qu’as-tu pensé du film ?
« J’étais un peu bouleversée par la série d’histoire mais c’était varié et intéressant. »
Qu’as-tu pensé du format ?
« C’était original, je n’avais jamais vu ça nulle part. Je trouve qu’il y avait un vrai travail au niveau du graphisme et qu’il était bien exploité. »
Est-ce que tu t’es retrouvée dans un des témoignages ?
« Oui, le deuxième, ça veut pas dire que j’ai trompé quelqu’un mais je comprend qu’on puisse se lasser. Ça ne veut pas non plus dire que l’on aime plus une personne. »
Si tu avais un proche dans une des situations décrites dans ce court-métrage qui n’osait pas te le dire comment réagirais-tu ?
« C’est paradoxal, moi ça me dérangerai pas de le faire mais je n’accepterai pas qu’on me le fasse cependant je préférerai qu’on me le dise. »
Le film t’as t-il fait réfléchir à cette question ?
« Je pense que la société nous empêche d’avouer certaines choses. Mais qu’il est mieux de le dire. C’est délicat que la personne n’accepte pas en face. »