Un dragon pas qu’en papier et une belle rencontre

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Après deux courts-métrages Merci Cupidon et La fée avec Abel et Gordon, les deux clowns belges, en 2011, Bruno Romy revient sur le grand écran en conservant le ton de ces virevoltants ballets poétiques pour évoquer le cancer de sa fille cadette, avec un patchwork de saynètes humoristiques, de séquences d’animation, de chorégraphies loufoques et de passages en playback.

Dire l'indicible
Dire l’indicible

 

Annabelle et Bruno apprennent le 5 avril 2012 que Mika, leur fille âgée de six ans, est atteinte d’une leucémie. Nous allons suivre le parcours de cette petite fille avec ses parents et sa sœur Caly, mais aussi son médecin Odile. Quand j’avais 6 ans, j’ai tué un dragon raconte les effets secondaires de la chimiothérapie, les mutations du corps, les ponctions lombaires, Bruno Romy y décrit le séisme du diagnostic, la vie d’un service d’oncologie pédiatrique – celui du CHU de Caen -, les incessants séjours à l’hôpital et la vie quotidienne de chacun.

Les voix off de quatre personnages racontent ce parcours bouleversant, dans la poésie et l’humour, et évoquent les états d’âme de l’enfant comme des parents.

Un parcours haut en couleurs que cette petite famille nous fait partager pendant 69 minutes.

Rencontre avec Bruno Romy
Rencontre avec Bruno Romy

 

Avec la rencontre du réalisateur, un approfondissement a été fait sur la compréhension du film, Bruno Romy a expliqué qu’il avait veillé à placer des touches d’humour après les scènes touchantes et tristes, il a joué aux montagnes russes avec nos émotions. Mais, de plus, il a tourné des scènes qui n’ont pas eu lieu dans la vraie vie, une sorte de filtre pour éviter de trop chambouler les spectateurs comme les scènes humoristiques, de nombreuse scènes sont métaphoriques. On s’amusera de la scène avec les bananes, avec la chanson de Philippe Katherine en bande-son tonitruante.

Les dessins ont pris une place très importante dans ce long-métrage parce que Mika a beaucoup dessiné à l’hôpital mais aussi parce que la mère, Annabelle, est graphiste dans un cabinet d’archéologie.

L’idée de ce documentaire est venu à Romy car il a fait un court-métrage pour les camardes de classe de Mika. Initialement, il ne souhaitait pas faire une sortie au cinéma mais la sortie du film a été encouragée par France 2, une assistante de la chaîne a suivi le réalisateur pendant le montage, il a d’abord fait une première version en septembre 2015 puis une deuxième en décembre 2015.

Bruno Romy est passé dans plusieurs émissions comme Les maternelles ou encore sur France Inter. Le rencontrer a été un moment marquant pour tous.

Salomé Plivard, 1ère L – Lycée Polyvalent Mézeray (Argentan)