Ne nous trompons pas, malgré son titre, c’est bien de la nécessité de la création, de la richesse apportée par cet autre qu’est l’artiste dont nous parle le court-métrage Alike de Daniel Martínez Lara et Rafael Mendez Cano, court entièrement réalisé sous Blender, un logiciel libre pour la modélisation 3D.
Meilleur court-métrage aux Goya 2016, Alike se dessine sous nos yeux tout en gris, bleu et orange. Du gris il y en a, comme symbole de l’uniformisation et de la monotonie des vies routinières qui rongent quiconque a le cœur bleu ou de l’orange plein la tête et les mirettes. Le Papa tout en bleu devient tout gris quand s’accumulent, sur son bureau, des masses de dossiers semblables à traiter, son fils tout orange perd sa belle couleur quand, à l’école, on apprécie peu ses fantaisies alphabétiques. Quand l’artiste violoniste qui enchantait leurs trajets routiniers dans la ville toute grise disparaît et que le fiston fait grise mine, rien ne va plus. Les compromis ne sont alors plus de mise.
Alike, petite œuvre pleine de créativité, rappelle à tous que la norme est faite pour être détournée, que sans l’art et la création nos vies seraient bien monotones. A chacun de trouver le bon antidote à la déprime.
Sabine Ferrière, professeur en 1ère L, Lycée Polyvalent Mézeray (Argentan)
Merci pour l’article. Bon court métrage, mais je ne le mettrai pas dans la catégorie des « meilleurs ».