Tristesse est le premier mot qui me vient en tête quand je pense à « Nirin ». Ce court métrage de Josua Hotz est probablement un des plus touchant que j’ai pu voir récemment. L’histoire de Nirin, un petit garçon de 6 ans qui part en « voyage » avec sa mère et ses petits frères est vraiment bouleversante.
Cette histoire est touchante car on voit une mère désespérée et sans argent, à qui on dit qu’elle ne sait et ne peut pas s’occuper de ses enfants. N’ayant pas le choix, elle décide de les envoyer dans un orphelinat. Elle annonce donc à son plus grand fils Nirin qu’ils partent pour un long voyage. De minis bus en minis bus et au gré des rencontres, certaines personnes renvoient de nouveau à la mère son incapacité à éduquer ses enfants.
Le réalisateur décide de mettre le spectateur au même niveau que Nirin, ce qui nous fait réfléchir car nous ne connaissons pas tout sur la vie des femmes célibataires à Madagascar. Il nous met à la même hauteur que Nirin en positionnant la caméra au plus près de lui.
Comme on voit les mêmes choses que Nirin, nous ne savons pas pourquoi sa mère les abandonne et nous ne savons pas non plus ce qu’elle dit aux femmes des orphelinats et ce qu’elle pense. Cependant, la mère ne semble pas triste à l’idée d’abandonner ses enfants, ce qui est choquant pour nous, mais aussi pour les enfants.
Ce court métrage est à conseiller, il nous permet de découvrir la complexité de la vie des femmes de Madagascar. Malgré la tristesse qu’on peut ressentir pour Nirin et ses frères, on peut malgré tout imaginer une vie heureuse dans ces orphelinats.
WARLOP Léa, Lycée Queneau