Elisa, une petite fille attachée à une peluche, que la solitude fera grandir.

Dans la vallée de l’Ubaye, une petite vallée des Alpes, Alice Vial a choisi de placer son personnage Elisa dans un contexte touchant. En effet, sa mère est souvent absente et Elisa doit combler la solitude, notamment avec sa peluche préférée : une gueule de loup.

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La réalisatrice place l’enfant au centre de son court-métrage, et l’on assiste au rapport omniprésent entre la petite fille et sa peluche. Ce choix est judicieux de la part d’Alice Vial car le spectateur peut ainsi s’identifier au personnage, ce qui n’est pas le cas de tous les films. On a tous eu, en effet, dans notre vie, dans notre enfance, un objet transitionnel qui nous rassurait et qu’on ne voulait pas quitter. Un objet auquel on s’est attaché, qui nous suivait partout.

Elisa est passionnée de loups. Elle a une marionnette qu’elle ne quitte jamais et qui la rassure quand elle est seule chez elle.

Le choix du lieu de tournage, avec des paysages montagnards, peut évoquer le film romanesque de Nicolas Vanier, Belle et Sébastien, également tourné à la montagne. C’est un choix intéressant qui permet de découvrir la beauté du paysage alpin et le cadre de vie des loups.

C’est donc un film émouvant et accessible à tout public; intéressant au niveau de la mise en scène et du scénario qui joue sur les émotions du spectateur. C’est un film unique et magique, que je vous conseille vivement de voir.

Il s’appelle Gueule de loup.

Maison Anne-Lyse

Parcourt jeune critique, Evreux, 2015$

(Voir la fiche sur le site du festival)