Anaïs a 24 ans. Elle est sans diplôme, et a abandonné les cours pour se consacrer à sa grande passion, la culture des plantes. De nombreux obstacles se dressent devant elle : les problèmes administratifs et financiers, la misogynie dans le domaine agricole, le temps pluvieux de sa Bretagne natale, etc.
On ressent immédiatement la détermination, le côté rebelle mais surtout l’amour pour la nature et pour ses plantes d’une jeune femme marginale, courageuse et refusant de s’incliner face aux clichés d’une société où l’agriculture est associée à des gens « primitifs » et à la gente masculine.
Elle vit dans sa caravane sans eau ni électricité, mais la force morale qu’elle puise dans sa passion la fait vivre, ce qui est sublime.
Le documentaire est ponctué de plans très courts mais d’autant plus percutants. Tout d’abord une Anaïs perdue, qui regarde dans le vide. Ensuite la motivation revient : elle marche, elle avance. Enfin, elle est allongée dans son champ, enfin sereine.
Malheureusement la musique n’est pas assez présente alors qu’elle aurait été utile afin de transmettre plus facilement au spectateur les émotions et les sentiments de la jeune femme.Cela aurait évité certaines prises de paroles, qui étaient un peu trop nombreuses.
En trois quarts d’heure, Marion Gervais nous présente à travers un documentaire intéressant (cependant un peu long), le parcours d’une femme combative (mais un peu bavarde !) et déterminée à aller jusqu’au bout pour s’imposer dans le difficile métier d’agricultrice. Cela reste un bon ensemble qui nous ouvre l’esprit, car peu de gens font le choix de vivre ainsi.
Louann Guyen