Critique du film Ecrire le mouvement

Écrire le mouvement,
Marion Crepel et Bertrand Guerry nous plongent dans l’univers de la danse.

Ils nous font découvrir l’écriture du mouvement : la notation Laban, inventée en 1928. Celle-ci retranscrit tous les mouvements sur un espace donné à la manière d’une partition musicale.

Ce documentaire gagne vraiment à être connu. Il explique et fait découvrir une nouvelle écriture. Son universalité permet sa transmission même chez les non-voyants et les libére de leurs contraintes physiques. Ils apprennent ainsi une nouvelle manière de sentir leur corps. On rencontre aussi des danseurs et chorégraphes. Chacun a son système, souvent complexe, qu’il est seul à reconnaître, et qui reste personnel et non transmissible.

Le film relaie ainsi la lutte menée par Noëlle Simonet et Eliane Mirzabekiantz pour que cette écriture soit reconnue et institutionalisée. Jacqueline Challet-Haas initiatrice d’un cours sur la notation Laban dans les années 60 l’a transmise à Noëlle qui elle-même essaie de la démocratiser.

Cette écriture peut servir à d’autres professions que la danse puisque tous les mouvements des activités humaines peuvent être notées.

Cette écriture met aussi la danse au niveau du novice, en nous plaçant face aux danseurs et chorégraphes professionnels, cassant ainsi les barrières. On sent l’envie et la conviction de ces hommes et femmes qui vivent pour la danse, qui la partagent et la transmettent.

En outre, nous sommes plongés dans l’univers de la danse contemporaine, encore mal connue du grand public, moins conventionnée, libre et mouvementée, faite de courbes aériennes et insaisissables, mais heureusement conservées sur le papier grâce à cette écriture. Cela permet, un siècle après, la réincarnation d’Isadora Duncan dans le corps de Laëtitia Doat grâce à son interprétation et la transmission de ses propres mouvements.

Valentin MARIE et Clément ANGILELLA

Écrire le mouvement

Ce documentaire réalisé par Marion Crépel et Bertrand Guerri nous présente la notation Laban utilisée pour sauvegarder les mouvements de danse sur papier, ce sytsème n’est pas sans rappeler celui du solfège avec les partitions musicales.
Le sujet devient émouvant quand on apprend que ce système permet également aux mal-voyants d’apprendre ce langage par le toucher et d’ainsi pouvoir danser des chorégraphies. A cet égard, la scène la plus frappante est celle où des aveugles s’élancent dans une salle et réalisent des mouvements de danse avec une assurance frappante et sans la présence de maître chien. Certains d’entre eux « ont également été contactés par des professionnels » nous a expliqué Marion Crepel
C’est un nouvel avenir qui s’ouvre pour eux et également une nouvelle ère de la danse moderne
Ce documentaire nous fait découvrir un langage qui nous est inconnu, il ne reste que de l’intégrer à un cursus d’art dans le but de le rendre universel .
Pour finir, Laetitia Doat reprend avec grâce et émotion une danse d’Isadora Duncan .

Mélissa Brouard