Mickey Mahut , papa de Tom, enfant autiste et passionné par la chasse aux fantômes, accompagne son fils dans son univers à travers son documentaire Autisme, le petit chasseur de fantômes. Il espère communiquer avec lui en se rendant dans des lieux abandonnés en pleine campagne. Par ailleurs, il interroge des personnes autistes à travers le monde, de la France au Danemark en passant par le Canada, pour mieux comprendre Tom et nous interpeller sur la diversité et l’étrangeté de l’autisme. Il filme son parcours pour en faire un moyen métrage très personnel et émouvant.
Les rencontres toutes uniques et intimes sont teintées d’humour et d’autodérision, ce qui étonne et attendrit le spectateur. Matthias, par exemple, a un certain recul, tout comme Julie et Martin. Ils connaissent leurs limites et savent ce dont ils ont besoin, malgré les difficultés à s’intégrer au monde du travail et dans la vie courante. Chacun d’eux a trouvé un métier qui lui convient, une voie qui lui correspond.
La réalisation et le montage sont fluides et clairs, ajoutant un dynamisme au documentaire : on passe sans cesse de l’enfant, qui reste le pivot du film, aux adultes. Beaucoup de plans réalisés au drone, notamment sur les rails de chemins de fer, permettent d’exprimer ce que peut ressentir Tom durant ces moments d’évasion , c’est-à-dire une sensation de liberté, de vide mais aussi de calme : on le sent comme protégé par le regard de son père dans ces lieux que l’enfant parvient à peupler de son imaginaire.
Enfin, l’impression d’être au cœur du projet de Mickey Mahut motive à vouloir le suivre dans son périple, on est touché par sa profonde humanité. Il évite tout pathétique et reste optimiste. C’est un film qui fait du bien, très lumineux, et qui nous illumine.
Zoé, Victorine et Matthias du Lycée Raymond Queneau d’Yvetot