« Là où tout se joue » : sortir des stéréotypes

Là où tout se joue est un documentaire moyen métrage réalisé par Julie Chauvin à Sevran. Dans ce documentaire, on a un groupe de théâtre qui interroge des jeunes hommes venant de quartiers populaires pour raconter leurs parcours et en faire une pièce de théâtre. Cette pièce est jouée par des acteurs dans des appartements ou des maisons du quartier, chez des personnes qui ne sont jamais ou peu allées à une représentation théâtrale. Ce documentaire est très surprenant et émouvant. Cependant ce moyen métrage est trop long pour le contenu qu’il propose.

 

Ce qui m’a plu c’est la structure du film. Ici, on assiste à un documentaire qui aurait pu être structuré avec des voix off, des scènes rapides et efficaces ce qui n’est pas le cas. On se trouve à mi-chemin entre une fiction et un documentaire. La forme du film est bien faite. On passe de faits réels à des scènes de fiction, créant, à partir des témoignages, une œuvre artistique (une pièce de théâtre à domicile).

En regardant ce documentaire, on a ressenti de la colère, de l’empathie, de la tristesse pour la discrimination subie au quotidien par les jeunes hommes des quartiers populaires. On ressent les émotions de ceux qui assistent au spectacle dans lequel on leur raconte leur propre histoire, leurs propres parcours ou ceux des autres habitants du quartier. Des discriminations liées à leur origines ou à leur religion. On nous montre une bonne image de ces personnes qui sont souvent vues comme des délinquants et sans avenir. Il nous montre aussi certains, parmi eux, qui sont sortis du lot et qui ont pu sortir des stéréotypes pour trouver un travail et avoir une vie plus ou moins stable.

J’ai beaucoup apprécié le fait que dans ce documentaire, on parle des jeunes de quartiers populaires de manière positive et non péjorativement. Habituellement, quand on parle des jeunes de quartiers, c’est associé au mal (la délinquance, la violence, l’irrespect…). Rarement la cause de ces jeunes est défendue. La plupart du temps on ne se préoccupe pas d’eux, ils sont peu représentés dans les films, ils ne sont pas pris en considération.

Hugo.V

Feldya.L

Khady.D