Climate : what do you what me to say ? – Notre analyse

Le film débute sur le gros plan d’une femme sous l’eau. C’est le symbole de la montée des eaux. Le décor composé d’un mur d’écran laisse penser qu’elle est journaliste pour une chaîne d’informations. Pourtant, elle le dément très rapidement, et pour cause ; plus personne ne s’informe. Elle explique la surinformation, qui mène finalement à la perte de l’information. Elle donne un exemple : lorsque la température aura atteint 50°, les humains ne pourront rester que quelques minutes dehors. Mais pour contrebalancer, elle explique que ce n’est pas un scénario inéluctable : aujourd’hui est le futur d’hier. Ce n’est pas la peine de se projeter puisque nous vivons déjà dans le futur. Il faut donc gérer le présent avant de s’imaginer « le futur ».

Juliet Riddell présente plusieurs points de vues, plusieurs façons d’envisager l’écologie et l’avenir. Elle essaie d’éviter le caractère angoissant du réchauffement climatique, tout en appelant à la mobilisation.

Il ne s’agit pas que de nos enfants et de nos petits enfants, mais bien de nous-mêmes. Nous ne devons tout attendre des autres, mais cela doit venir de nous-mêmes.

Le court métrage porte un message qui, sans nous déconcerter, nous incite à agir. Il n’est pas moralisateur, il essaie de nous ouvrir les yeux. Les illustrations en arrière plan rappellent par exemple que le réchauffement climatique peut conduire à des guerres.

La réalisatrice voit les problèmes écologiques comme un tabou, car en réalité « nous n’avons jamais vraiment appris à parler de cela ». Elle estime que les bonnes questions à se poser sont : « Comment aborder l’ensemble des questions climatiques ? » «  Devrions nous craindre le futur ? »… Les collapsologues pensent que nous ne serons jamais capable de changer de mode de vie assez rapidement pour éviter la dystopie. Mais Juliet Riddell pense que peut-être nous pouvons nous donner les moyens d’y arriver sans avoir peur de ne pas être à la hauteur.

Le film choisit de ne pas donner un catalogue des solutions, mais il donne la force d’agir.

Par Amandine Jerram et Louane Périer.

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