Ce festival s’ouvre à travers une matinée chargée d’émotions !
Ce mardi 4 décembre aura fait couler plus d’une larme avec deux films. Le premier se nomme le père d’Adnan, un court-métrage sur l’intégration suivi de Wardi, un long-métrage d’animation sur un sujet aujourd’hui encore très sensible: le conflit israélo-palestinien.
Comment dissocier les deux films puisqu’ils parlent tous deux d’un sujet commun, l’éloignement de chez soi. Le père d’Adnan fait office de courte introduction au film suivant puisqu’il montre les difficultés d’intégration d’un père Syrien et de son fils au Danemark. Ce film transpire d’émotions, les problématiques sont diverses: une relation père-fils compliqué, des problèmes d’intégration symbolisés par la barrière de la langue ou encore la significative pauvreté de l’enfant et donc du père. D’ailleurs, le père est appelé le père d’Adnan dans le titre du film, ces problèmes étant montré à travers le fils et sa volonté de survivre en milieu scolaire: moyen d’intégration auquel le père n’a plus accès. La question de l’identité est très clairement abordée dans le film, par son titre mais aussi par la scène avec le père, devant répondre « je suis médecin » quand un interlocuteur lui dit « Donc vous étiez médecin. »
Ce court métrage s’est attaqué aux conséquences du problème qu’est la guerre.
Le film d’animation qui a suivi a permis de revenir aux sources du problème. Le choix de l’animation à pu en refroidir certains au premier abord, en réalité il n’en est rien. Loin de l’animation “pixarienne”, ce film nous montre une réalité qui nous emmène loin de chez nous. Violent mais onirique, triste mais amusant, ce film manipule les contraires et contraste une dure réalité historique avec une vie insouciante au milieu des combats. En effet, ce film trace l’histoire de la petite Wardi, jeune palestinienne vivant dans un camp de réfugié encore debout et vivant aujourd’hui. Dans ce camp géré par l’ONU et mis en place Après la Nakba en 1948, une société s’est formé.
Ce film au sujet sensible aurait pu tourner à la polémique et à la prise de parti mais le réalisateur parvient à rester neutre en se concentrant sur l’aspect humain à travers la curiosité de la jeune protagoniste, et donc un zoom sur l’histoire des différents personnages.
Ces histoires, l’âme du film, sont l’outil qui permet de véhiculer différents ressentis, comme le sentiment de révolte grandissant chez les Palestiniens (dans le film, symbolisé par le soleil), ainsi qu’un espoir se perdant au fil des années et des atrocités.
Ce film, donc lourd… et léger grâce à son format, peut être vu et apprecié par tous les publics. Wardi, la petite fille curieuse aimante et aimée, Sidi l’arrière grand père, sage, partagent une relation qui sert de fil conducteur et qui permet un lien entre l’identification du public et l’histoire même.
Il permet donc de dénoncer l’horreur du conflit, malgré l’innocence de Wardi.
Les messages et les paradoxes y sont nombreux : être jeune, sans jeunesse, ne haïr personne sauf ceux qui vous haïssent et l’espoir qui perdure sans liberté véritable.
Un seul conseil allez voir ce film le cœur bien accroché, et l’esprit ouvert !
Hassana, Hugo, Maral.
One thought on “WARDI, un film sur l’identité, la mémoire et l’espoir.”
Comments are closed.