Critique d’As it used to be

As it1

Clément Gonzales
Court Métrage 9 minutes Afrique du Sud

Dans ce court métrage, on découvre un professeur universitaire qui vit en 2037. A cette époque, les cours sont dispensés sur internet, cet enseignant se retrouve donc face à un amphithéâtre vide. Alors que les jours passent et qu’il continue à faire cours à une caméra, la porte de sa salle s’ouvre pour laisser entrer une élève. On voit soudainement de grands changements de comportement chez le professeur, il retrouve le plaisir d’enseigner, il déborde d’enthousiasme et finit par ne faire cours qu’avec l’élève en délaissant la caméra.
Le seul bémol de ce film reste le comportement cliché du prof intéressant, dynamique, pédagogue, bref l’enseignant parfait, face à l’élève. Cependant le spectateur est vite emporté par la passion du professeur au même titre que l’élève.

Malgré une salle totalement vide, la conversation entre le professeur et l’élève redonne vie à l’endroit qui semblait être mort. En effet, les plans du film montrent le prof qui traverse des bâtiments vides, des couloirs désaffectés ou encore des escaliers délabrés. On a également l’impression de voir un film dans un film lorsque le professeur donne son cours à la caméra mais laquelle ? S’agit-il de celle qui envoie les cours ou celle du réalisateur ? Grâce à ce film, on se pose la question de savoir si le contact social n’est pas en voie de disparition ? La nouvelle technologie est certes un bon point pour la société mais également un danger pour la sociabilité. Les moyens de communication n’ont jamais été aussi développés qu’à ce jour, pourtant nous nous parlons de moins en moins. Ce film soulève l’importance du contact humain.
As it used to be m’a beaucoup touché parce qu’il m’a rappelé que même si la technologie est constituée de superbes moyens de communication, les contacts humains restent quelque chose de très important dans la vie de tous les jours. En effet nous avons besoin de nous parler, de nous toucher, de nous voir, ce sont des besoins humains et si l’on s’en privait, nous perdrions une partie de notre humanité. Voilà la morale de ce magnifique court-métrage qui nous donne envie de voir la suite.
Par Marine About.