Critique du film Get Your Funk

Get Your Funk

La fluidité du corps exprimée dans toute sa splendeur. Voilà ce qui pourrait définir Get Your Funk. Anne Closset, la réalisatrice, nous montre ici avec une extrême profondeur le travail produit en amont par ces jeunes hip-hoppers qui cherchent à parfaire leurs performances et leurs techniques. C’est par leur questionnement sur leur place « d’artiste » dans notre société que notre regard évolue sur leur activité. Par le biais de cette formation professionnelle, le fossé qui opposait la danse contemporaine à cette danse de rue, longtemps marginalisée et considérée comme une sous-culture, s’estompe. Cette dernière se révèle ici être un véritable art qui captive le corps et l’esprit. Les préjugés et les stéréotypes se rompent. Ils laissent ainsi entrevoir au travers de la passion et de la symbiose qui unit ces jeunes une danse urbaine plurielle.

Elisa Fabre

Get Your Funk

En Belgique la danse Hip-Hop n’est pas considérée comme un art véritable dans l’univers des arts de scène. Partant de ce constat, Anne Closset a suivi pendant un an une formation professionnelle inédite. « Get your Funk » nous révéle ainsi les rêves et les parcours d’une vingtaine de jeunes. La caméra capte leurs mouvements et nous entraîne dans les chorégraphies de groupes. A travers cette formation, les danseurs réintègrent les gestes techniques et initient le spectateur. Au delà de la pratique, ce film interroge  les représentations et les questionnements des danseurs de Hip-hop en quête d’une véritable identité. On retiendra la réplique qui leur est adressée par un professeur de danse  » Vous n’êtes pas des Hip-Hopeurs mais des Artistes! »

El Jamali Soukaina