Le viol, un cri silencieux

Semillas de Kivu est un court-métrage qui se déroule à Kivu en République démocratique du Congo. En 2021, un groupe armé nommé M23 entre en rébellion contre le gouvernement congolais et a recours aux viols de masse contre les femmes. Dans ce film, nous faisons face à des femmes qui sont victimes de viols collectifs et qui sont forcées d’accepter les enfants qu’elles ont mis au monde à la suite de ces crimes. Ces viols sont utilisés comme arme de guerre dans le but de détruire, d’humilier et de traumatiser les populations qui en sont victimes.

Ce court-métrage est puissant et aborde des thèmes lourds. Il laisse derrière lui une histoire extrêmement touchante puisque le film ne dit pas tout directement sur les aspects du viol et laisse le spectateur ressentir et comprendre par lui-même la douleur subie. L’aspect visuel nous offre des images très belles des paysages de Kivu : tout est filmé avec beaucoup de soin et de délicatesse. Nous avons trouvé ce film très émouvant, l’histoire était profonde : c’est un sujet qui est universel, et ce film est pour nous un appel à la prise de conscience. Nous pouvions voir la souffrance dans les yeux de chaque femme qui témoignait, elles étaient profondément brisées. Ce court-métrage met en avant les conséquences du viol, laissant derrière lui de lourdes blessures psychologiques et physiques notamment de nombreuses lésions. Il présente les difficultés à vivre en ayant vécu des violences sexuelles et à les surmonter. De plus, les femmes violées n’arrivent pas à s’accepter, elles se sentent salies, humiliées et nous transmettent à travers leurs témoignages leur détresse. Pour finir, il montre que la reconstruction psychologique et physique après avoir vécu un traumatisme de la sorte est très complexe, en outre le viol détruit.

Tout au long du film le docteur Denis Mukwege prend la parole pour souligner les dégâts physiques et psychologiques que les femmes subissent. Il est surnommé « l’homme qui répare les femmes » et a fondé l’hôpital de Panzi afin d’agir et de leur venir en aide. Il s’engage donc contre les mutilations génitales faites aux femmes en République démocratique du Congo.

Gabrielle et Titouan

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