La grande question de l’adolescence !

Dans ce long métrage, réalisé par Urska Djukic, nous suivons l’histoire de Lucia âgée de 16 ans, une jeune fille timide et réservée qui rejoint la chorale féminine de son école catholique. Elle se lie d’amitié avec Ana-Maria, jeune fille séduisante et populaire qui ne laisse pas Lucia indifférente. Nous explorons à travers le regard de Lucia la découverte de sa sexualité. Lors d’une sortie avec sa chorale, la classe composée uniquement de filles se retrouve dans un couvent. Ce long métrage nous montre la complexité entre les injonctions de la religion et l’éveil à la sexualité. Lucia va également être amenée à découvrir un groupe d’ouvriers, et développer une attirance obsessionnelle pour l’un d’entre eux.

Pour commencer, la caméra souvent proche des corps des jeunes filles amène le spectateur au questionnement de Lucia sur sa sexualité, nous rentrons dans l’intimité et le désir de chacune à travers ce jeu d’images. Les incrustations de représentation de fleurs, placées à des moments n’ayant pas de lien avec la scène sont des métaphores de la virginité et révélatrices de sa tentation. La réalisatrice nous montre aussi les aspects pervers de Lucia envers sa sexualité notamment lorsqu’elle prend en photo l’ouvrier nu et qu’elle envoie cette photo à Ana Maria. Nous sommes sensibilisés aux sujets considérés comme tabous à savoir la masturbation féminine, le désir féminin, l’homosexualité etc. Nous avons apprécié les différents chants religieux qui font ressentir la proximité entre les jeunes filles et la religion, ils nous ont procuré des frissons.

Les filles comme Lucia, Ana Maria et les religieuses ont une vision de l’amour propre à chacune : les religieuses sont dévouées à Dieu tandis qu’Ana Maria est attirée par les hommes et les femmes. À l’inverse de Lucia, qui elle se positionne entre ces deux formes d’amour, amour spirituel et amour charnel, au prix d’un douloureux conflit intérieur. La scène où Lucia est dans l’eau est d’une beauté visuelle et est filmée avec une certaine délicatesse montrant le regard que la réalisatrice porte sur l’adolescence. Cette sensibilité s’exprime à travers les différents plans et les différentes émotions qui traversent l’héroïne. De plus la scène finale du film nous laisse l’opportunité d’une fin ouverte et non d’une fin fermée. En définitif, le film comporte beaucoup d’aspect positif et aborde de nombreux sujets dont la difficulté de trouver sa place, de s’affirmer et de se comprendre en tant qu’adolescents.

Gabrielle, Romane avec l’aide de Naël et Titouan

A propos de webjournaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

4 × un =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.