Le garçon qui faisait danser les collines, qu’en pensent les spectateurs ?

On fait la connaissance du héros éponyme, Ahmet un garçon de quinze ans, passionné de musique. Il nous apparaît à l’école en train de s’amuser sur un morceau d’électro avec son ami. Ce garçon, faisant partie de la minorité Turcs Yörück, vit dans un village isolé dans les collines du nord de la Macédoine avec son père et son petit frère Naim. Son frère et lui ont récemment perdu leur mère. Le petit, âgé de cinq ans, traumatisé par la perte de sa mère ne parle plus. Son père, alors fidèle aux traditions, l’emmène chez un guérisseur un peu douteux, laissant à Ahmet la responsabilité de leurs moutons.

Leur principale activité est de vendre du fromage de brebis et des feuilles de tabac récoltées par des femmes vêtues de tenues traditionnelles avec des broderies décoratives, et de couleurs pittoresques. Ces robes sont l’objet principal de ce genre de création artistique traditionnelle. La broderie est non seulement une expression artistique mais en même temps l’élément essentiel. Parmi elles, Aya, la voisine d’Ahmet dont il tombera amoureux dès les premières scènes. Hélas, Aya est déjà promise à un travailleur immigré. Sous l’emprise de la figure patriarcale, elle n’aura pas le choix et vivra un destin déjà tout tracé. La musique va être l’élément déclencheur du rapprochement soudain entre les deux amants. Elle va leur permettre de les unir et, plus loin, de rassembler deux milieux totalement opposés.

Nous avons choisi de parler de ce film car il aborde des sujets tabous, surtout dans un pays comme la Macédoine où le droit des femmes a souvent été un sujet conflictuel même si des avancées on été faite depuis 2006. Le film nous a fait découvrir une culture à laquelle nous n’étions pas forcément familiers. Outre ses sujets politiques intéressants et qui poussent à la réflexion, en tant que spectateur nous nous retrouvons immergés dans ce petit village de Macédoine. Les personnages étant peu nombreux, on s’attache peu à peu à eux. De plus, les plans en panoramique nous accordent, en plus d’une histoire touchante, de magnifiques paysages de la campagne macédonienne. Le parallèle entre la tradition et la culture, apportée par la jeunesse, est lui aussi intéressant. C’est une histoire complexe qui aborde des conflits intérieurs, le deuil, l’abandon mais aussi la liberté.

Pour vous permettre d’explorer un point de vue plus large vous pouvez retrouver ci-dessous des témoignages de spectateurs qui ont eux aussi participé à la séance du Mardi 2 Décembre :

Naël, Romane, Titouan

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