Si vous voulez un récit poignant et illustrant le deuil d’une famille ainsi que leur incompréhension, La Dernière Rive est un documentaire pour vous.
La déshumanisation des migrants est clairement exposé dans les premiers instants du long-métrage La Dernière Rive. Le documentaire commence par une scène tragique. On voit un jeune homme noir en train de se noyer dans le Grand Canal de Venise tout en recevant des insultes à caractère raciste et en entendant des cris d’amusement des italiens et touristes autour. Cela montre qu’aux yeux des spectateurs, Pateh n’est pas humain, au moins pas au même titre qu’eux. Dans un article du journal Le Monde écrit par le photographe Nicola Lo Calzo(https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/02/10/la-mort-a-venise-du-gambien-pateh-sabally-symbole-du-racisme-a-l-italienne_5077649_3212.html) , il nous pose la question suivante: « S’il avait été italien, aurait-il été sauvé ? ». Le photographe illustre clairement par cette phrase la déshumanisation de Pateh, qui n’a aucune caractéristique, attribut humain aux yeux des personnes autour. Ce documentaire nous permet de retracer l’histoire de Pateh Sabally à travers les témoignages des membres de sa famille (sa mère, son grand frère et son oncle), nous permettant ainsi de comprendre les motivations du départ de Pateh et quelles raisons ont pu le pousser au suicide. Le réalisateur fait le choix de montrer la famille de Pateh dans son quotidien où son absence est une vraie présence. La santé mentale est aussi très présente. Dans le documentaire, la vie dure qu’a enduré Pateh en Europe a causé d’important dégâts sur sa santé mentale. En effet, il avait probablement des attentes élevées pour sa vie en Europe mais celle-ci c’est révélé beaucoup plus difficile. Le point le plus choquant de ce long métrage, pour moi, est la cruauté des italiens et des touristes.
Djallo de Oliveira Carina
