Dans le garçon qui faisait danser les collines, on découvre Ahmet,15 ans, fils d’un berger en pleine montagne macédonienne, et son petit frère Naïm, muet depuis la perte de leur mère. Ensemble, ils s’unissent contre leur père afin de continuer à faire vivre la passion pour la musique techno que leur a transmise leur mère. Quelle pêche on a quand les deux dansent, les enceintes attachées sur leur tracteur !
Le grand frère est déscolarisé par son père pour qu’il l’aide dans son travail, alors qu’il rêverait d’une vie meilleure. Mais une rencontre peut lui redonner espoir : Aya, une jeune fille qu’il croise lors d’un concert, malheureusement promise par son père à un homme riche. Les deux partagent une passion pour la musique et tombent amoureux.
Dans ce long métrage réalisé par Georgi M. Unkovski, on se laisse porter par le mélange de tradition et de modernité dans ce village où se produit un choc des cultures : on rit quand l’imam découvre l’ordinateur et facebook alors que son village parait déconnecté. Ce film nous montre donc un pays peu développé sur le plan technologique, ainsi qu’une triste réalité concernant les mariages forcés, en nous faisant à la fois rire et réfléchir.

Même si l’histoire d’amour est intéressante, ce que je retiens le plus est la relation entre les deux frères : Ahmet protège son frère de leur père, les deux sont complices et s’aident dans leur chagrin. Ahmet encourage son frère à retrouver la parole et Naïm facilite le rapprochement de son grand frère avec Aya.
Si vous n’avez pas eu de petit frère et que vous voulez voir à quoi ressemble une relation idéale entre deux frangins, DJ Ahmet est le film qu’il vous faut.
Gatien/Lycée Raymond Queneau
