Pour faire fusionner professionnalisme et culture afin de créer la magie cinématographique qui illumina la ville d’Evreux durant cinq jours, il faut du monde. Et ce monde des gens de l’ombre et de la lumière est composé d’une myriade de professions différentes, qui tous les jours font le festival et participe à sa grandeur.
Pour faire un bon festival cinématographique, il est nécessaire d’avoir des films à visionner. Pour avoir des films à visionner, il faut faire une sélection. La sélection c’est le travail de Suzon : son but est de trouver des films qui seront visionnés plus tard par le comité de sélection. Elle doit mener un travail de recherche qui lui permet de fixer une liste de films pour le comité, et dans son cas, pour le comité de sélection des films jeunesses. Pour ce faire, elle regarde la sélection d’autres festivals pour y repérer une quelconque pépite, mais peut aussi directement contacter les distributeurs et se fier à leur catalogue ou à leurs proposition. Ensuite, le comité de sélection a pour tâche de visionner les films repérés au préalable, puis le groupe de personne rend sa décision quant aux films qui seront proposés. Mais le travail ne s’arrête pas là, puisque Suzon est également membre de jury : après le visionnage de tous les films du genre sélectionné (exemple : films jeunesse), le jury se réuni et décide alors quel film va remporter quel prix.
Mais un festival de cinéma, ça ne se fait pas sans projectionniste. Ce métier est bien évidemment crucial, capital pour la réussite de l’entreprise : sans projectionniste, pas de film. Projectionniste, c’est le métier d’Eric. Cela fait une dizaine d’années qu’en parallèle de sa boite de production, il est projectionniste au FIFE lors de chacune de ses sessions. Son travail est d’autant plus important qu’il faut maintenir un rythme soutenu tout au long du festival pour ne pas prendre du retard, et en outre on ne sait jamais si le matériel va dysfonctionner ou non, ce qui est un facteur de stress de taille. Le projectionniste est bien évidemment un élément essentiel du festival.
Mais ce n’est pas tout, car il convient de conserver une mémoire après la fin de l’évènement : c’est le travail Jacques. Jacques est l’un des photographes du festival. Il est partout, et son but est de conserver une mémoire photographique du festival. Tout les jours, inlassablement il prend photo sur photo dans chaque conférence, chaque projection ou chaque table ronde. Le plus impressionnant est qu’il fait l’ensemble bénévolement. Son travail est une source de plaisir puisqu’il est bénévole, et il a d’ailleurs de très bon souvenirs du festival : par exemple la venue d’un rappeur, Abd Al Malik, qui avait fédéré la jeunesse. De nombreux jeunes d’Evreux étaient venus voir son intervention au FIFE.
Ainsi donc, ce festival est né du travail de nombreuses personnes de l’ombre, des gens qui ont pris d’eux-mêmes la décision de participer à cette grande aventure humaine, et l’on peut les remercier grandement car sans eux il n’y aurait pas de festival.
Maxence Girod-Fagard, lycée François Ier Le Havre.