Disparition

Jean-Marie Vinclair

Responsable du Pôle régional d’éducation aux images

Lors de notre arrivée au festival, nous avons eu l’opportunité de visionner la web série fictive Disparition de Anthony Gandais et de Arthur Shelton. Conçu et coordonné par Normandie Image, ce projet de 52 minutes a été réalisé en collaboration avec des lycéens de Normandie en provenance du Havre, de Cherbourg, de Caen, de Mont Saint-Aignan, et de Petit Quevilly. L’écriture, la réalisation, le tournage et le montage ont donc été réalisés en partenariat avec ces jeunes artistes.

L’histoire se passe dans un futur proche, où l’humanité est dépourvue d’adultes. Désespérés, les jeunes survivants se regroupent par clans afin de trouver réponses à leurs interrogations. De successives disparitions  agitent  les esprits, autant par la recherche de la Genèse, autant par l’instauration du chaos. Du fait de l’accumulation de ces aléas, l’isolement des rescapés mène à leur perte. Finalement l’Homme est-il un loup pour l’homme ?

Nous avons discuté avec un membre du public qui a accepté de répondre à nos questions.

Quel est votre ressenti sur cette web série en sortant de la séance ?

– Alors j’ai trouvé que le fond de l’histoire était vraiment intéressant, mais je pense que le public est resté sur sa faim. Pour moi, la réussite de cette série passe par une juste retranscription des sentiments. On se sent oppressé en s’imaginant que ça aurait pu nous arriver.

Quel est votre impression sur le format de cette web série ?

– J’ai trouvé qu’il n’était pas nécessaire, ou justifié, puisque les épisodes ne se suivaient pas toujours. C’était difficile de tout comprendre…

Ce film a été tourné en collaboration avec des lycéens de toute la région. Qu’en pensez-vous ?

– Je trouve ça génial qu’on puisse donner de telles opportunités à des  jeunes d’entrer dans le monde du cinéma, à un âge où ça peut être difficile. J’imagine qu’ils ont dû beaucoup apprendre de cette expérience.

Quelle est la scène qui vous a le plus marqué, et pourquoi ?

– La scène qui m’a le plus marqué est celle où l’adolescent dresse son autoportrait avant de disparaître. Ça m’a presque donné des frissons… les plans sont très travaillés peut-être que c’est le moment où ils le sont le plus. Le dessin est en plus très bien réalisé et j’adore l’association de différents arts qui ne sont pas forcément directement liés. C’est là où l’ambiance était à son comble, notamment grâce à la musique. J’ai trouvé la scène très vivante.

Pouvez-vous imaginer une potentielle suite

– J’imagine que les jeunes trouvent les personnes à l’origine de ces disparitions et trouvent des solutions; soit pour retrouver les personnes disparues, soit pour apprendre à vivre sans eux.

Merci d’avoir répondu à nos questions.

Amandine Jerram et Louane Périer.