Alike

Alike est un film d’animation espagnol réalisé par Cano Méndez et Daniel Martinez Lara sorti en 2016. Il a remporté le prix Goya du meilleur film d’animation 2016.

C’est l’histoire d’un père, Copi, et de son fils, Paste, qui sont tous les deux enfermés dans le cycle maison → travail et maison → école. Paste est fasciné par un violoniste rencontré sur le chemin de l’école. À partir de ce moment , le père et le fils vont essayer de trouver du bonheur hors de leur vie quotidienne monotone.

Alike est un film pour petits et grands, mais qui critique et défend plusieurs sujets. Ce film parle tout d’abord d’une relation entre un père et son fils qui, au milieu d’une vie monotone et sans couleur, trouvent le sourire l’un grâce à l’autre. Leur amour est ce qu’ils ont de plus précieux. Alike critique directement un système de notre société : le cercle vicieux d’une vie se résumant au travail, à l’école et à la maison. On voit que Paste ne vit pas dans ce style là ; il ne fait pas le travail demandé à l’école, il laisse libre court à son imagination et dessine. Le père lui n’aime pas cette vie là mais s’y résigne. Ce film est aussi une ode à l’art et à la liberté qu’il dégage et apporte aux gens. L’art est représenté par le violoniste. Les réalisateurs utilisent un jeu de couleur pour traduire les conséquences de ce cercle vicieux. Au début le père est bleu et le fils est jaune. Le père perd sa couleur lorsqu’il travail et la retrouve quand il serre son fils dans ses bras à la fin de la journée. Le fils, lui, ayant un esprit plus libre, ne perd pas sa couleur jusqu’au moment où il voit que son père n’est pas content car il n’a pas fait le travail demandé à l’école. Au cours du film, les liens entre le père et le fils se tendent, ils perdront leur couleur jusqu’à la scène de fin où ils se resserrent dans les bras sur la butte d’herbe ; après que le père a compris l’importance de sortir de ce cycle et de s’ouvrir l’esprit, ici à l’art et à l’amour.

Alike est un film qui traite efficacement (en 8 minutes) de l’emprisonnement de la vie quotidienne. Avec des dessins simples mais subtiles, les réalisateurs nous montre l’importance de l’ouverture d’esprit à autre chose que le travail et la maison et aussi l’échappatoire que l’art apporte. Un grand film qui nous apporte beaucoup de choses en 8 minutes alors que d’autres nous en apporteraient pas la moitié en 1H30. Viva Alike !!!

 

Ferdinand Mochot, Lycée Senghor