Plusieurs réalisateurs de courts et moyens-métrages étaient réunis ce mercredi afin d’échanger avec les spectateurs curieux d’en apprendre davantage sur leurs motivations. Mais aussi l’occasion pour les réalisateurs d’échanger entre eux.
Ils étaient sept réalisateurs à participer pour cette rencontre avec le public. Dans l’environnement intimiste d’une salle de cinéma, quelques spectateurs -essentiellement des éducateurs-, ont pu poser les questions qui leurs chatouillaient les lèvres depuis les projections. Finalement, avaient-ils pour ambition première de construire un film éducatif ?
« L’idée de base était plutôt de partager une histoire, traiter un sujet de société, ou véhiculer un message » expliquent-ils de concert. Ce que Thibaut Ras, l’un des réalisateurs de Le Rebond, précise ensuite « ce n’est jamais véritablement fabriqué pour, mais ça arrive naturellement, on en perçoit les effets éducatifs rapidement, presque malgré nous. »
Même, les différentes interactions avec les spectateurs, post-projection, ont nourri leurs réflexions. Désormais, ils y voient des thématiques qu’ils n’avaient pas nécessairement considérées jusqu’à présent. A l’exception de Chriss Lag, réalisatrice du film Parole de King, pour qui la mission éducative était profondément ancrée aux origines du film, « je souhaitais éduquer sans en avoir l’air, en divertissant le spectateur ». D’ailleurs, elle pensait plutôt s’adresser à un public adulte. Mais la création échappe parfois au contrôle du créateur.
Pour ces réalisateurs, l’objectif à terme, est de déployer leurs films dans les collèges, lycées, voire universités. Et à la question, pourriez-vous construire vos projets futurs avec pour ambition première d’éduquer, Thibaut Ras répond : «Je crois que c’est en voulant absolument éduquer, que l’on éduque le moins.»
Tous les films ayant déjà été projetés, il faudra attendre les publications Internet pour pouvoir les visionner.
Une deuxième rencontre est prévu aujourd’hui à 17h30.
Réalisateurs :
Chriss Lag, Parole de King ; Adeline Praud, Révolution silencieuses ; Bertrand Guerry et Thibaut Ras, Le Rebond ; Vincent Jaguelin, La Découverte et l’Ignorance ; Cesar Roldan, Je fais bien de me rappeler ; Satu Sigmund, Crèche en folie ; Frédérique Montblanc, Esperanzas, l’école de Puerto Cabuyal.
Paul Le Du
