Critique d’Examen d’état

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Dans le film « Examen d’état », le réalisateur Dieudo Hamaldi, nous plonge dans le quotidien d’un groupe d’étudiants congolais dont les conditions de vie et d’apprentissage sont déplorables. Entre la misère des familles et l’inéquitable système scolaire où seuls les étudiants pouvant payer ont le droit de s’instruire, on assiste au parcours d’un groupe se définissant comme les « leaders » de leur classe dans l’incapacité de payer la « prime des professeurs » se retrouvant donc privés de l’enseignement dont ils ont besoin pour avoir une chance d’accéder à l’Examen d’état, qui est un élément crucial dans le déroulement de leur vie future dans des conditions décentes.
Ces jeunes congolais, de par leur esprit de solidarité et leur volonté de réussir, vont former ensemble une coalition et lutter pour l’obtention de ce diplôme, quitte à enfreindre le règlement.
Ce film nous fait ressentir la détresse de ces lycéens face à un examen dont l’échec semble imminent, mêlant le désir de les voir réussir suivit par le sentiment de déception face à leur renoncement à l’apprentissage légitime.

La dimension réaliste de ce film est communiquée par les plans simples reflétant le quotidien de ses congolais, tournés à la façon d’un documentaire. Ces plans transmettent objectivement la réalité de leur vie.
En suivant Joël au sein du groupe d’étudiants, nous pouvons constater que les croyances et l’obscurantisme sont omniprésents dans leur société, notamment pour Joël, qui apparaît assez naïf.
Le seul aspect négatif de ce film pourrait être l’incitation commune à la tricherie mais elle est justifiée par l’injustice à laquelle ils sont confrontés. Ainsi que par l’obtention de leur examen qui sera déterminant pour leurs vies futures.

Le film nous permet de prendre conscience de la difficulté d’accès à l’éducation dans certains pays, ainsi que des conditions très inégalitaires d’apprentissage où les raisons économiques sont plus importantes que le droit à l’instruction.
Pour le spectateur français, c’est une prise de conscience de la chance dont nous bénéficions de pouvoir entreprendre un cursus scolaire nous garantissant une situation stable et durable pour notre avenir, ce qui se devrait d’être accessible à tous.

Deligny Carla ; Olivier Laurine