Critique de White God

Voici un film réalisé par Kornél Mundruczo, White God est un film Hongrois. Ce film raconte l’histoire d’une jeune fille qui part vivre chez son père temporairement avec son adorable chien, Hagen, qui a la particularité de pleurer tout le temps, même quand on le caresse. Mais le père ne voulant pas de chien bâtard chez lui, et ne voulant surtout pas payer l’impôt sur ces derniers, l’abandonne dans la rue à la grande tristesse de la jeune fille qui tentera de le chercher dans toute la ville, en vain. Ce chien est déjà victime d’une société dont la mentalité ne veut pas de lui et vit une aventure pleine d’émotions.

Ce film est très touchant et dénonce la cruauté des humains envers les autres animaux (plus particulièrement les chiens). Et sans les maltraiter durant le tournage bien sûr, même avec énormément de scènes explicite et dur.

Hagen devient le personnage le plus noir et le plus vengeur du film. La musique, très présente dans le film et dans le montage, rend certaines scènes plus intenses dans leurs émotions respectives. On remarque également énormément de références au cinéma, comme si les créateurs du film s’amusaient beaucoup, et le jeu de lister le nombre de références à chaque fois est très amusant aussi. Nous vous déconseillons de boire un verre d’alcool à chaque référence, ça pourrait mal finir. La référence la plus facilement décelable est celle du film Le bon, la brute et le truand de notre cher Sergio Leone lorsque Hagen est en duel de regard avec la femme de l’accueil de la fourrière, avec ces mêmes champs/contre-champs, gros plans sur les yeux, les regards, les visages, allant même jusqu’au gros plan sur la main de la femme comme si elle était prête à dégainer une arme imaginaire. On peut remarquer aussi des références à des films comme Alien de Ridley Scott avec ces grandes et joyeuses étendues de sang sur les vitres. 28 jours plus tard avec cette ville déserte, 28 semaines plus tard, Les oiseaux d’Hitchcock ou La planète des singes, les origines lors de ces grandes attaques de meute de chiens enragés. The thing ou Prince of darkness, tous deux de John Carpenter lorsque des chiens passent comme des fantômes dans le champ derrière le personnage faisant autre chose. À noter d’ailleurs que dans The thing, tout commence avec un chien.

Même si on n’avait pas voulu ça, le fait de voir les bourreaux des chiens se faire littéralement découper la jugulaire et manger avec gourmandise leurs corps encore vivant procure quand même un sentiment de justice rétablie.

Il y a aussi le personnage d’une petite chienne errante absolument adorable qui est, comme les autres, absolument expressive et extrêmement attachante avec ses grands yeux et ses petits aboiements aigus. On a envie de l’adopter tout le temps, tout comme les 100 autres chiens du film mais ça commence à faire beaucoup quand même.
Alors que cette chienne n’avait tué personne et ne faisait même pas partie de la meute, elle est quand même abattue par la police de peur de la meute et de leur agressivité.

Tous ces chiens ne sont pas sans nous rappeler les nôtres et on ne peut pas s’empêcher de les identifier chez ces personnages.

Sans aucun effet spéciaux, mais bien entendu du maquillage et des trucages heureusement, il y a quand même énormément d’émotions, d’empathie et de compassions dans ce film pour ses personnages.

La jeune fille têtue joue ici le rôle de la diplomate, qui réconcilie les deux espèces en jouant de la trompette avec une musique qui a toujours calmé Hagen, que ce soit sa tristesse, sa colère ou sa haine.

Heureusement, ce film se termine sur l’espoir de réconciliation, sans tomber dans la pseudo-morale bisounours ou le film catastrophe apocalyptique complètement pessimiste et porteur d’aucun espoir.

Pour conclure, ce film est à voir absolument. Il y a dans ce film quelque chose d’original qu’on ne voit pas souvent. Allez le voir.

Bauwens Guillaume