Bien qu’il s’agisse d’un court métrage, « As it Used to be », est d’une force incroyable. Alors que la technologie est perçue comme un progrès qui permet au monde d’avancer, le réalisateur, Clément GONZALEZ nous projette en 2037 à travers le personnage principal. Ce professeur d’Université qui s’applique tous les matins à se rendre dans un établissement fantôme, sans vie, seul, face à une webcam.
Méticuleux, précis dans ces gestes, maniaque, très soucieux de sa personne, il nous semble que le professeur d’histoire se complaint dans ce qu’il fait.
Qui pourrait penser, qu’une élève venant en cours serait pour lui un élément perturbateur ? L’obligeant à se lever et à montrer son short à la caméra.
Pourtant, cette jeune fille, désireuse d’apprendre et soucieuse de bien faire, contre toute attente, lui permettra de renouer avec cette bonne vieille craie et son tableau noir.
Ce film, une bouffé d’air frais, nous montre que l’homme puise sa force dans sa relation avec l’autre. « As it Used to be », nous permet de réfléchir sur les limites que peut avoir la technologie. Il y a cette impression que le réalisateur nous invite à faire une pause dans un monde où tout va très vite, où il y a peu de dialogues et où le e-learning s’impose dans notre société, et remplace la chaleur humaine.
L’acteur Luthuli Dlamini, interprète avec humour ce personnage rempli de nostalgie. Le thème du film nous renvoie à « Dites leur que je suis un homme » de Joseph SARGENT, où le personnage principal, incarné par Don Cheadle, met en avant l’importance d’être instruit.
La seule chose que nous pourrions reprocher à ce film, c’est qu’il est vraiment trop court, il déclenche chez le spectateur, un sentiment de frustration.
Au final, la question que nous pose ce film : A quel point la technologie peut-elle remplacer l’homme ?
Clothilde Jean-Baptiste